Inflation : la grande majorité des Français forcée de restreindre leurs dépenses en 2023

Selon une enquête de la Banque de France et le Credoc, près de 70% des Français les plus modestes ont dû renoncer à certains achats sous la pression de l'inflation.

Inflation : l’augmentation des prix impacte les foyers modestes #

L’inflation et l’indice des prix à la consommation a certes ralenti depuis le printemps dernier pour atteindre 4,9% fin 2023, contre 5,2% en 2022. Néanmoins, dans les domaines de l’énergie et de l’alimentation, les factures ont continué de grimper plus rapidement que l’indice général des prix. « 38 % des personnes interrogées ont déclaré avoir été dans le rouge au cours des douze derniers mois ». Une information que Mark Béguery, directeur des particuliers à la Banque de France, a ainsi indiqué lors d’une conférence de presse lundi.

Les ménages à faible revenu plus touchés #

Sans surprise, ce sont les individus les plus modestes qui sont les plus exposés à l’inflation et la hausse des prix à la consommation. Ainsi, 48% d’entre eux ont signalé être endettés au cours des douze derniers mois. Pour mener leur enquête, la Banque de France et le Credoc ont pris en compte les trois premiers déciles de la population. C’est-à-dire ceux qui gagnent moins de 1 347 € par mois. Serrés par la hausse des prix, 58% des Français ont reporté ou renoncé à des dépenses, a précisé le statisticien. Parmi les personnes à faible revenu, cette proportion atteint même 71%.

Taux de déprivation record en dix ans #

Fin 2022, les taux de déprivation matérielle et sociale ont atteint 14%, un niveau record en dix ans. Chez le quintile le plus bas (les 20% les plus pauvres), ces taux de déprivation atteignent près de 40%. À l’inverse, ils ne sont que de 0,6% chez les ménages appartenant au quintile supérieur (les plus riches). Cette proportion est encore plus élevée, jusqu’à 30%, chez les personnes à faibles revenus qui sont particulièrement vulnérables aux maladies.

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Perspectives pour 2024 : la déflation bénéfique pour les ménages #

Concernant les perspectives pour 2024, la déflation constitue une bonne nouvelle pour les ménages. Mais les individus à faible revenu restent exposés en raison de la hausse du chômage. L’indicateur européen de déprivation matérielle et sociale mesure la part de la population incapable de faire face aux dépenses liées à au moins cinq éléments sur les 13 considérés comme souhaitables ou nécessaires pour un niveau de vie acceptable.

Mesures gouvernementales attendues face à l’inflation

Face à ces difficultés rencontrées par une grande partie de la population française, il est urgent que les autorités mettent en place des mesures pour soulager les ménages qui souffrent de l’inflation. Des aides ciblées seraient effectivement essentielles. Et ce, notamment dans le domaine de l’énergie ou de la santé, où les dépenses pèsent particulièrement sur les budgets des foyers modestes.

Conclusion : une attention accrue aux conséquences de l’inflation

En conclusion, cette enquête révèle que l’inflation continue d’avoir un impact important sur le quotidien de nombreux Français, notamment les plus modestes. Il est donc essentiel que les pouvoirs publics prennent en compte ces réalités. Et ce, pour mettre en place des solutions adaptées pour limiter les conséquences négatives de l’augmentation des prix à la consommation. À terme, une meilleure prise en charge des besoins des ménages les plus fragiles pourrait contribuer à améliorer leur niveau de vie et à réduire les inégalités sociales.